Un consul amateur de bons mots chinois
Consul émérite et avisé
Diplomate et sinologue Camille Imbault-Huart (1857-1897) est à trois reprises consul à Canton (1889-1892, 1893-1896, 1897). Sa connaissance approfondie de la Chine lui permet d’entretenir des relations apaisées avec le vice-roi Tchang Tchi-tong pourtant très hostile aux Français. Il organise la concession française, jusque-là en déshérence, en faisant nettoyer les terrains, en instituant une police, en faisant bâtir maisons, chapelles et bungalows. Ses démarches renouvelées lui permettent d’obtenir des fonds pour la construction d’un consulat. Les travaux commencent en janvier 1894.
En 1896, il laisse la gérance du consulat à Léonce Flayelle (interprète) pour prendre un congé. Mais à son retour, en 1897, il tombe gravement malade et décède à l’hôpital de Hong-Kong.
Sous la direction de Camille Imbault-Huart le consulat de Canton, outre son rôle de poste d’observation de la situation en Indochine, prend toute son importance en Chine.
Auteur prolifique
Camille Imbault-Huart est également l’auteur de plusieurs dizaines d’ouvrages et d’articles sur la Chine et sa civilisation : manuels de langue, traductions de poèmes, ouvrages historiques et géographiques, essais économiques et commerciaux.
Ces multiples travaux qui développeront les connaissances sur la Chine en France lui vaudront le titre d’officier d’Académie décerné par René Goblet, ministre de l’Instruction publique, ainsi que le prix Edme-François Jomard décerné par la Société de Géographie pour son étude sur Formose.