Une grammaire birmane qui fera date !

Pierre-Louis Vossion (1847-1906) est d’abord militaire avant de donner sa démission d’officier en 1874 pour accompagner en Birmanie son camarade de promotion à Saint-Cyr, Mong-Thon. Chargé de mission par Jules Ferry, il reste cinq ans en Birmanie avant de rentrer en France avec une collection d’objets (laques, tissus, armes, éventails et ombrelles, etc.) et de photographies. Il léguera ses objets à la Société de Géographie qui les confiera à son tour à la Bibliothèque nationale de France. Quant à ses photographies, une partie est désormais conservée aux Archives diplomatiques et à la Bibliothèque nationale de France dont l'unique photographie de l'explorateur et médecin Eduard Schnitzer (1840-1892) devenu Emin Pacha après sa conversion.


Il rejoint en 1880 le ministère des Affaires étrangères. Il est vice-consul à Khartoum puis à Rangoon, avant d’être nommé consul à Philadelphie, à Honolulu (jusqu’à l’annexion des îles Hawaï par les États-Unis en 1898), à Sydney et enfin à Bombay.

1
/
2

C’est lors de son séjour en Birmanie qu’il traduit une grammaire birmane. Publiée en 1878, elle est utilisée jusqu’en… 2001 par les étudiants de l’École des langues orientales vivantes.


Cette grammaire est celle rédigée par Adoniram Judson (1788-1850), un missionnaire baptiste réformé américain qui vécut près de quarante années en Birmanie. Si Louis Vossion a gardé le plan général de l’ouvrage de Judson, il le complète, le remanie, l’enrichit de nombreux exemples et, surtout, ajoute la prononciation en français de tous les mots birmans qui paraissent dans le texte.


Louis Vossion est également l’auteur des Contes birmans publiés dans la collection « Contes et chansons populaires ».